Atelier Surveillance

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Cette page présente les éléments utilisés pour un atelier destiné à déconstruire le discours politique sur la surveillance. Cet atelier a été réalisé le 4 mars 2017 lors de la CryptoParty de la bibliothèque de l'INSA à Rennes.

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Objectif de l'atelier[edit]

Apprendre aux participants à déconstruire les discours sur la surveillance.

  • Comprendre ce qu'est la surveillance
  • Ses enjeux, ses effets, sa justification
  • Développer un argumentaire plus riche
  • Éviter d'être manichéens dans l'utilisation des arguments
  • Comprendre les différents points de vue pour pouvoir dialoguer et convaincre

Organisation[edit]

  • Durée de l'atelier : 2h-2h30 (les durées indiquées ci-dessous sont totalement indicatives, néammoins il faut garder un certain rythme pour éviter que les groupes ne partent dans des discussions générales ou hors-sujet)
  • Participants : 12 est un bon nombre
  • Matériel nécessaire : feuilles blanches, post-it, stylos, paper-board, chaises et tables

Déroulement[edit]

Première partie

  • Une série de questions posées sur le modèle du "débat mouvant" servent à montrer que tout le monde n'a pas le même rapport à la surveillance. Chacun se positionne sur une ligne imaginaire d'accord/pas d'accord à l'énoncé d'une question, et va petit à petit pouvoir affiner son rapport à la surveillance. Il n'y a pas de mauvaise réponse : les questions permettent juste de se situer et de voir que le sujet n'est pas si simple que cela.

Deuxième partie

  • Suite à ce débat mouvant on sépare les participants en 2 groupes : un qui travaillera sur les arguments pro-surveillance, un autre sur les arguments anti-surveillance (on peut partager les groupes en fonction de 2 tendances qui se dégageraient dans les réponses, ou alors aléatoirement. Lors de l'atelier de Rennes, j'ai divisé les participants entre ceux que je pensais les plus "geeks-libristes-militants", que j'ai placés en pro-surveillance, et les plus "curieux-pas-trop-geeks" que j'ai fait travailler contre la surveillance)
  • Par groupe : chaque groupe s'installe dans un coin, avec des papiers, des stylos, des post-its. Pendant 5 bonnes minutes, chaque participant va écrire individuellement des arguments pro ou anti surveillance (selon son groupe de travail) sur des post-its (1 post-it = 1 idée). Au bout de 5 min, on met en commun par groupe et on rassemble les idées similaires pour en tirer des grandes tendances. On cherche ensuite, toujours par groupe, à approfondir et à enrichir les arguments et à dégager des thèmes de réflexion. L'animateur d'atelier est à disposition pour répondre à des questions de fond sur le sujet, mais sans prendre parti.
    • Durée : 5 min pour la partie individuelle, 25 min en collectif
  • Les 2 groupes se rejoignent et indiquent sur le paper-board leurs thèmes respectifs. Si possible, on dégage des thèmes communs, sinon on garde 3 thèmes de débat par groupe.
    • Durée : 10 min
  • Les groupes retournent travailler : ils vont devoir préparer 2 questions par thème à poser au groupe d'en face, et travailler leur propre argumentaire sur les thèmes qui ont été gardés. On essaie de prévoir qui va poser ou répondre aux questions, en faisant circuler la parole. Par exemple s'il y a 3 thèmes, 2 questions par thème, on peut avoir 6 speakers.
    • Durée : 30 min

Troisième partie

  • Débat : Tout le monde se rassemble, les speakers posent des questions à l'autre groupe qui doit répondre en argumentant au maximum selon son positionnement (pro- / anti- surveillance). Un scribe par groupe prend des notes sur les arguments qui fonctionnent bien, ceux qui ne fonctionnent pas. Il faut tenir ses positions avec les arguments préparés, sans être caricatural mais en assumant jusqu'au bout.
    • Durée : 30 min
  • Synthèse et conclusion : les scribes restituent leurs notes, chaque participant en 2 phrases dit ce qu'il a pensé de l'atelier et ce qu'il en a retenu. L'animateur d'atelier peut aussi à ce moment-là venir nourrir le débat par des connaissances.

Questions pour le débat mouvant[edit]

(à titre d'exemple, faire son choix dans ces questions ou en trouver d'autres. Peut-être les retravailler pour qu'elles soient toutes "orientées" de façon à ce que le "d'accord" ou le "pas d'accord" aille dans le même sens)

  • la vidéosurveillance est utile pour lutter contre le terrorisme
  • le terrorisme s'est développé grâce à internet ces dernières années
  • nos données personnelles valent très cher
  • je suis plus inquiet de l'exploitation de mes données par les GAFA que par l'État
  • Face au danger terroriste on doit faire des sacrifices
  • Je n'ai rien à me reprocher
  • Je n'ai rien à cacher
  • j'ai déjà regardé ce que Google sait de moi
  • je n'ai pas de réticence à ce qu'on sache mes idées politiques
  • Je change souvent mes mots de passe
  • Il n'y a pas d'intimité sur Internet
  • Noyées dans la masse, mes données n'intéressent personne
  • Je cherche tout ce qui me passe par la tête
  • J'ai déjà eu peur que quelqu'un consulte mon historique de navigation sur Internet
  • C'est normal que les gens qui cherchent à se protéger sur Internet semblent suspect
  • La surveillance sur Internet ça n'est pas drôle mais c'est inévitable et indispensable
  • De toutes façons il n'y a pas de vie privée sur Internet
  • Je pars du principe que je serai surveillé sur Internet et je garde ma vie privée hors Internet
  • L'avancée des droits humains et sociaux est souvent passée par des périodes de clandestinité
  • C'est plus grave de se faire suivre dans la rue que surveiller sur son smartphone
  • Chiffrer ses mails c'est efficace pour lutter contre la surveillance
  • La surveillance a des conséquences sociales
  • La surveillance a des effets sur moi
  • Les gens qui travaillent dans les services de renseignement devraient démissionner