PatrickRoy : Différence entre versions

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* ''Né le'' 30 août 1957 ''à'' Denain (Nord)
 
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Version du 28 mars 2009 à 12:04

Mémoire politique : Patrick Roy, député

Patrick Roy

Informations générales

  • Né le 30 août 1957 à Denain (Nord)
  • Circonscription d'élection : Nord (59), 19ème circonscription
    Cantons de Bouchain, Denain, Valenciennes Sud (moins la commune de Valenciennes)
  • Groupe politique : Socialiste, radical, citoyen et divers gauche
  • Profession : Enseignant
Calligraphy.png
Contact
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  • Assemblée nationale 126 rue de l'Université, 75355 Paris 07 SP
    Tél. : 01 40 63 73 74 - Fax : 01 40 63 78 56
  • 7 Rue du Maréchal Leclerc, 59220 Denain
    Tél. : 03 27 22 93 84 - Fax : 03 27 22 93 87


Fonctions à l'Assemblée nationale

Mandats

  • Mandats et fonctions en cours à l'Assemblée nationale
    • Élections du 17/06/2007 - Mandat du 20/06/2007 (élections générales)
  • Anciens mandats et fonctions à l'Assemblée nationale
    • Élections du 16/06/2002 - Mandat du 19/06/2002 (élections générales) au 19/06/2007 (Fin de législature)
  • Mandats locaux en cours
    • Maire de Denain, Nord (20356 habitants)
  • Anciens mandats locaux
    • Conseil municipal de Denain (Nord)
      • Mandat du 19/03/2001 au 11/07/2002 : Adjoint au Maire
    • Conseil général du Nord
      • Mandat du 19/03/2001 au 16/03/2008 : Membre du conseil général

Prises de positions

Sources d'informations

Positions

Merci d'enrichir cette partie en y rapportant les prises de positions de Patrick Roy concernant les sujets traités par La Quadrature du Net (consultez la page Aide:Memoire_politique pour savoir comment faire).

11/03/2009 Débats HADOPI : discussion générale, industrie du divertissement

Madame la ministre, l'essentiel de mon propos portera sur la musique. Depuis des mois, voire des années, vous et vos amis nous répétez que la musique se porte mal, qu'elle va disparaître, que le danger est imminent – ce qui explique, sans doute, l'urgence décidée sur ce texte.

Si les chiffres des ventes de CD ont tendance à diminuer, il ne faudrait pas oublier qu'ils ont atteint des sommets lors de l'apparition de cette nouvelle technologie sur le marché, qui a amené nombre de possesseurs de microsillons à renouveler leur collection. À l'époque, les maisons de disques ne se gênaient pas pour pratiquer des prix prohibitifs, sans que personne songe à dénoncer les marges phénoménales qu'elles empochaient.

Quand vous nous dites que la musique se porte mal, j'ai tout de même un doute en voyant les stars du show-business, qui ne semblent pas avoir été obligées de diminuer leur train de vie – je pense notamment à un chanteur dont on ne sait plus s'il est monégasque, suisse ou belge, qui compterait, paraît-il, parmi vos amis et ceux du Président de la République.

La vérité, madame la ministre, c'est que la musique se porte très bien aujourd'hui. En effet, il n'y a pas que la vente des CD, il y a également la musique vivante, qui, elle, se porte mieux que jamais. Les cachets des productions qui montent en flèche en témoignent. Je ne vous apprendrai rien non plus sur le prix des billets, qui empêche une partie importante de la population française d'accéder à ces spectacles. Sur ce point encore, je vous trouve extrêmement silencieuse.

Internet est une chance pour l'ensemble de la musique, car moi, je ne résume pas la musique à quelques stars éventuellement en péril et dont la fortune serait chatouillée.

Je regarde au contraire l'ensemble de la production musicale et je constate qu'Internet est pour l'ensemble des musiciens un excellent moyen de se faire connaître.

Je suis monté à la tribune avec un magazine que, j'imagine, vous lisez très régulièrement, Rock Hard, qui présente des groupes très intéressants. Quand j'avais le même âge que mon fils, je lisais des revues similaires mais je me limitais souvent, parce que je ne pouvais acheter qu'un seul vinyle, aux « grosses pointures », ceux dont j'étais sûr d'apprécier l'album.

Aujourd'hui, mon fils et l'ensemble de ses camarades de lycée, lisent le magazine et vont ensuite sur Internet pour découvrir tous les groupes qui y sont cités. Si bien qu'il y a actuellement toute une palette de groupes qui n'auraient pas d'existence musicale sans Internet.

Mon fils écoute Gojira, Trust ou Metallica, qui sont ce que j'appelle de « grosses pointures », mais il écoute aussi Demians, Satyricon ou Mastodon, des groupes que, j'imagine, vous connaissez parfaitement, madame la ministre.

Le présent texte est en outre entièrement muet sur la création. Vous essayez de faire croire aux musiciens et aux artistes que vous êtes à leurs côtés pour les défendre : non, vous défendez en particulier le chanteur belge, monégasque ou suisse, dont je n'arrive pas à me rappeler le nom. Vous ignorez totalement, en revanche, tous les autres. Prouvez-moi le contraire !

Il n'y a rien pour les créateurs dans le texte. D'ailleurs, vous restez bouche bée et ne trouvez rien à me répondre. J'attends vos explications qui seront, bien sûr, extrêmement pauvres.

Cet après-midi, l'un de vos amis de l'UMP a évoqué la fameuse pétition des dix mille. Il est vrai que vous avez abusé beaucoup d'artistes avec ce texte.

Je tiens à rappeler que nous sommes ici, non pas pour défendre l'intérêt privé de quelques-uns, et notamment de ce chanteur belge, monégasque ou suisse, dont je n'arrive pas à mémoriser le nom, mais pour nous préoccuper de l'intérêt collectif.

Je conclurai en disant que ce texte est un mauvais signe pour notre jeunesse, qui subit de plein fouet tous les dégâts sociaux engendrés par votre politique – petit salaire, instabilité professionnelle, chômage massif. Leur seule chance, aujourd'hui, c'est l'accès à Internet. Mais vous voulez les sanctionner avec des discours militaires, à l'image des propos révoltants tenus cet après-midi par Mme Alliot-Marie.

Madame la ministre, j'espère que vous arriverez à entendre raison. En tout état de cause, ce texte aura le même avenir que le précédent : il ne servira à rien et, dans quelques années, nous serons amenés à nous revoir.

11/03/2009 Débats HADOPI : question préalable, industrie du divertissement, financement de la création, streaming

Le repas du Fouquet's, au soir du second tour de l'élection présidentielle coûte décidément bien cher à ce pays, madame la ministre. Une fois de plus, après la funeste loi sur l'audiovisuel que vous avez si mal défendue, ce projet de loi est un nouvel avatar du pacte scellé cette nuit-là.

es protestations de vos amis politiques témoignent d'ailleurs que mes arguments font mouche.

Cette nouvelle loi n'a en effet qu'un seul but : défendre les possédants, les nantis, tous ceux qui, dans le domaine de l'audiovisuel et de l'industrie du disque ou du cinéma, s'en mettent plein les poches depuis des années !

Vous nous parlez de la crise du disque, madame la ministre, mais il ne me semble pas vous avoir entendue évoquer les profits exorbitants réalisés par les majors avec l'apparition du CD. Souvenez-vous pourtant de l'époque où les ventes de CD ont explosé parce qu'il fallait remplacer les vinyles, alors même que les maisons de disques n'engageaient aucun frais. Vous êtes restée étrangement silencieuse sur le sujet.

Le problème aujourd'hui est surtout de financer la création, car c'est la création qui fait vivre la culture. Or votre texte fait preuve sur ce point d'un silence assourdissant. Bien que vous vous en défendiez par des arguments plus fallacieux les uns que les autres, il ne permet pas de financer la création.

Votre projet de loi est de surcroît dépassé. Vous voulez sanctionner le téléchargement – vous parlez d'éducation mais c'est bien de sanctions qu'il s'agit –, alors qu'aujourd'hui le streaming a envahi l'Internet et permet à n'importe qui de visionner le film ou d'écouter la musique qu'il désire, et ce en toute légalité, comme s'il avait le monde de la culture à sa disposition.

Ce texte confirme enfin l'échec annoncé de la loi de 2005. Je me souviens qu'à l'époque le ministre en charge de la culture avait voulu nous convaincre que son texte allait révolutionner la communication sur Internet grâce à une meilleure régulation ; nous lui avions prédit au contraire son échec, car la loi n'était pas applicable. Il a refusé d'écouter nos propositions. À peine quatre ans plus tard, la loi DADVSI est un échec sonnant !

L'échec est tel que vous refusez d'ailleurs de faire un rapport sur cette loi DADVSI, dont le plus étonnant est qu'elle est vouée à demeurer en vigueur malgré l'adoption du nouveau projet de loi que vous nous proposez aujourd'hui ; en d'autres termes, nous allons ajouter de l'échec à l'échec, de quoi aboutir à un beau pataquès !

Vous nous avez également parlé des dommages que pouvait causer le piratage, notamment à l'industrie du cinéma. C'est faux ! Vous savez parfaitement que les films les plus téléchargés sont ceux qui ont le plus de succès en salles. J'en veux pour preuve un film qui a mis en valeur ma région, Bienvenue chez les Ch'tis, qui a fait un triomphe et détient à ce jour le record d'entrées du cinéma français. Or ce film est aussi le plus téléchargé. Pourquoi ? Parce que, comme l'on dit chez moi : « Mi, j' vous l' dis, chi l' film y est biau, les gins y z'irotent l' vire. »