MichelFrancaix : Différence entre versions

De La Quadrature du Net
Aller à la navigationAller à la recherche
Ligne 76 : Ligne 76 :
 
''Merci d'enrichir cette partie en y rapportant les prises de positions de Michel Françaix concernant les sujets traités par La Quadrature du Net (consultez la page [[Aide:Memoire_politique]] pour savoir comment faire).''
 
''Merci d'enrichir cette partie en y rapportant les prises de positions de Michel Françaix concernant les sujets traités par La Quadrature du Net (consultez la page [[Aide:Memoire_politique]] pour savoir comment faire).''
  
===== 30/03/2009 [http://www.assemblee-nationale.fr/13/cri/2008-2009/20090207.asp#P126_20029 Débats HADOPI : amdt 406 ] =====
+
===== 01/04/2009 [http://www.assemblee-nationale.fr/13/cri/2008-2009/20090211.asp Débats HADOPI :] =====
  
<blockquote>
+
<blockquote>J'ai eu le sentiment de faire un mauvais rêve : j'ai en effet entendu M. Lefebvre expliquer avec suffisance, sinon arrogance, que l'exception culturelle doit tout à l'actuelle majorité et que l'opposition ne s'est jamais intéressée à la culture ! Or qui a raboté depuis plusieurs années le budget de la culture ? Qui empêche le spectacle vivant de prendre toute sa place ? Qui, il y a quelques semaines à peine, ne voulait plus du prix unique du livre ?</blockquote>
Personne ne vous accuse de quoi que ce soit, mais je voudrais faire une mise au point.
 
Nous avons deux rapporteurs. Le troisième ne s’est pas encore exprimé ce soir.
 
</blockquote><blockquote>
 
Je veux dire qu’il s’est exprimé dans la ligne de la commission ; ce n’est donc pas de lui que je parle.
 
</blockquote><blockquote>
 
Il y a d’abord le rapporteur Franck Riester, à qui l’on demande d’essayer, de temps en temps, de tenir compte de ce que dit l’opposition, sans caricaturer ses positions. Or, depuis le début, M. Riester répète que l’opposition n’a rien compris, qu’on ne peut rien reprendre de ses propositions, qui sont inintéressantes, et que seule la majorité sait.
 
</blockquote><blockquote>
 
Il y a une autre rapporteure, Mme Marland-Militello, pour laquelle j’ai beaucoup d’amitié, mais qui se contredit en très peu de temps, ce qui est assez désagréable. Quoique nous puissions voir les choses de façon optimiste, et imaginer que vous pourriez, madame la rapporteure, vous contredire dans trois semaines et ne pas voter le texte… (Sourires.) Puisque vous y réfléchissez, vous devriez aller au bout de la logique !
 
</blockquote><blockquote>
 
Pour la suite des débats, je demande que les trois rapporteurs considèrent que l’opposition s’intéresse vraiment au texte, qu’elle représente des millions de Français, qui le jugent mauvais. Nous devrions pouvoir, dans la sérénité, souligner en quoi il est mauvais, en l’occurrence, en observant que, à quinze jours d’intervalle, la commission, ne sachant plus quoi penser, est revenue sur sa position.
 
</blockquote>
 
  
===== 30/03/2009 [http://www.assemblee-nationale.fr/13/cri/2008-2009/20090207.asp#INTER_4 Débats HADOPI: Internet mal incarné, Obsolescence du texte] =====
+
<blockquote>Qui, en revanche, a mené en France une politique du cinéma lui permettant de continuer de vivre ? Vous prétendez, madame la ministre, vouloir sauver le cinéma français : or ce sont toutes les lois qui ont été adoptées à partir de la présidence de François Mitterrand qui l'ont permis, alors que le cinéma italien ou d'autres cinémas mourraient. Vous affirmez que le cinéma va mal et que le texte améliorera sa situation : vous savez bien que ce n'est pas vrai puisque, nous nous en félicitons tous, du reste, les spectateurs ont été plus nombreux à aller au cinéma en 2008 que l'année précédente. Vous luttez donc contre un phénomène qui ne s'est pas produit.</blockquote>
<blockquote>
+
 
Madame la ministre, je souhaiterais intervenir par amitié pour vous. Si vous voulez laisser une trace de ce que vous avez pu faire, on ne peut pas vous laisser aller droit dans le mur, comme vous le faites, aidée en cela par M. Lefebvre qui y va en klaxonnant (Sourires) pour nous y entraîner avec plus de force et de vigueur.
+
<blockquote>Par ailleurs, sans vouloir être désagréable, dois-je vous rappeler ce que vous avez fait des intermittents ? Vous avez un souffleur spécialiste assis derrière vous. C'est bien qu'il en existe encore, car savez-vous qu'au théâtre les souffleurs étaient tous des intermittents du spectacle ?</blockquote>
</blockquote><blockquote>
+
 
Présenter Internet comme le mal incarné me paraît vraiment être une très mauvaise chose. On me répondra que je caricature et que là n’est pas la question. Mais je me demande si on ne pourrait pas reprendre la proposition que vient de faire l’un de mes collègues afin de repenser tout le circuit de création artistique et la rémunération des auteurs, en refusant le conservatisme des poids lourds de la distribution de produits dits culturels. Ce serait bien plus à l’avantage des élus de la majorité de travailler dans ce sens que d’ajouter un nouveau texte législatif déjà obsolète avant d’avoir été voté.
+
<blockquote>Je suis heureux de constater que vous en avez encore besoin. Sauvons aussi le statut des intermittents du spectacle car, sur le plan culturel, il n'y a pas photo !</blockquote>
</blockquote><blockquote>
+
 
Madame la ministre, Edgar Faure avait cette formule : « L’immobilisme est en marche et rien ne l’arrêtera ». Cela pourrait s’appliquer à votre proposition qui ne tient pas du tout compte de l’évolution de la société ni des aspirations d’un nombre croissant de Français, comme le confirment les messages qu’ils nous envoient chaque jour.
+
<blockquote>Il ne s'agit ni de se laisser instrumentaliser par un texte dont on ignore les conséquences ni de défendre quelques industriels qui trouveraient leur compte à son adoption, mais de défendre le monde de la culture et l'ensemble des artistes. Aujourd'hui, ce n'est pas le piratage qui inquiète les chanteurs, les musiciens ou les cinéastes qui essaient de débuter dans leur profession, mais bien plutôt le fait de savoir s'ils auront des moyens pour assurer la diversité culturelle. Tel est, mes chers collègues, le souci qui devrait retenir toute votre attention.</blockquote>
</blockquote>
+
 
 +
===== 30/03/2009 [http://www.assemblee-nationale.fr/13/cri/2008-2009/20090207.asp : diabolisation d'Internet, obsolescence du texte, incohérence des rapporteurs] =====
 +
 
 +
<blockquote>Personne ne vous accuse de quoi que ce soit, mais je voudrais faire une mise au point. Nous avons deux rapporteurs. Le troisième ne s'est pas encore exprimé ce soir.</blockquote>
 +
 
 +
<blockquote>Je veux dire qu'il s'est exprimé dans la ligne de la commission ; ce n'est donc pas de lui que je parle.</blockquote>
 +
 
 +
<blockquote>Il y a d'abord le rapporteur Franck Riester, à qui l'on demande d'essayer, de temps en temps, de tenir compte de ce que dit l'opposition, sans caricaturer ses positions. Or, depuis le début, M. Riester répète que l'opposition n'a rien compris, qu'on ne peut rien reprendre de ses propositions, qui sont inintéressantes, et que seule la majorité sait.</blockquote>
 +
 
 +
<blockquote>Il y a une autre rapporteure, Mme Marland-Militello, pour laquelle j'ai beaucoup d'amitié, mais qui se contredit en très peu de temps, ce qui est assez désagréable. Quoique nous puissions voir les choses de façon optimiste, et imaginer que vous pourriez, madame la rapporteure, vous contredire dans trois semaines et ne pas voter le texte... Puisque vous y réfléchissez, vous devriez aller au bout de la logique !</blockquote>
 +
 
 +
<blockquote>Pour la suite des débats, je demande que les trois rapporteurs considèrent que l'opposition s'intéresse vraiment au texte, qu'elle représente des millions de Français, qui le jugent mauvais. Nous devrions pouvoir, dans la sérénité, souligner en quoi il est mauvais, en l'occurrence, en observant que, à quinze jours d'intervalle, la commission, ne sachant plus quoi penser, est revenue sur sa position.</blockquote>
 +
 
 +
<blockquote>[...]</blockquote>
 +
 
 +
<blockquote>Madame la ministre, je souhaiterais intervenir par amitié pour vous. Si vous voulez laisser une trace de ce que vous avez pu faire, on ne peut pas vous laisser aller droit dans le mur, comme vous le faites, aidée en cela par M. Lefebvre qui y va en klaxonnant pour nous y entraîner avec plus de force et de vigueur.</blockquote>
 +
 
 +
<blockquote>Présenter Internet comme le mal incarné me paraît vraiment être une très mauvaise chose. On me répondra que je caricature et que là n'est pas la question. Mais je me demande si on ne pourrait pas reprendre la proposition que vient de faire l'un de mes collègues afin de repenser tout le circuit de création artistique et la rémunération des auteurs, en refusant le conservatisme des poids lourds de la distribution de produits dits culturels. Ce serait bien plus à l'avantage des élus de la majorité de travailler dans ce sens que d'ajouter un nouveau texte législatif déjà obsolète avant d'avoir été voté.</blockquote>
 +
 
 +
<blockquote>Madame la ministre, Edgar Faure avait cette formule : « L'immobilisme est en marche et rien ne l'arrêtera ». Cela pourrait s'appliquer à votre proposition qui ne tient pas du tout compte de l'évolution de la société ni des aspirations d'un nombre croissant de Français, comme le confirment les messages qu'ils nous envoient chaque jour.</blockquote>
  
 
[[Category:Députés]] [[Category:Mémoire_Politique]]
 
[[Category:Députés]] [[Category:Mémoire_Politique]]

Version du 13 avril 2009 à 11:10

Mémoire politique : Michel Françaix, député

Michel Françaix

Informations générales

Calligraphy.png
Contact
{{#icon:Mp_cliquez_pour_appeler.png|01 40 63 94 06||callto://+33140639406}}
  • Assemblée nationale 126 rue de l'Université, 75355 Paris 07 SP
    Tél. : 01 40 63 94 06 - Fax : 01 40 63 94 42
  • Hôtel de Ville Place de la MairieBP 10110, 60230 Chambly Cedex
    Tél. : 01 39 37 44 13 - Fax : 01 72 72 96 12


Fonctions à l'Assemblée nationale

  • Commission : Commission des affaires culturelles, familiales et sociales (Membre), Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi organique relatif à la nomination des présidents des sociétés de l'audiovisuel public et le projet de loi sur le service public de la télévision (Membre)
  • Groupe d'amitié : Gambie (Président), Niger (Vice-Président), Sénégal (Vice-Président)
  • Groupe d'études : Presse (Co-Président), Cinéma et production audiovisuelle (Vice-Président), Internet, audiovisuel et société de l'information (Secrétaire), Arts de la rue (Membre), Sport et éducation sportive (Membre)

Mandats

  • Mandats et fonctions en cours à l'Assemblée nationale
    • Élections du 17/06/2007 - Mandat du 20/06/2007 (élections générales)
  • Anciens mandats et fonctions à l'Assemblée nationale
    • Élections du 12/06/1988 - Mandat du 29/07/1988 (remplacement d'un député nommé au Gouvernement : M. Lionel Stoleru) au 01/04/1993 (Fin de législature)
    • Élections du 01/06/1997 - Mandat du 01/06/1997 (élections générales) au 18/06/2002 (Fin de législature)
    • Élections du 16/06/2002 - Mandat du 19/06/2002 (élections générales) au 19/06/2007 (Fin de législature)
  • Organismes extra-parlementaires
    • Membre titulaire du conseil d'administration de la société nationale de programme "La Cinquième"
  • Mandats locaux en cours
    • Maire de Chambly, Oise (9138 habitants)
  • Anciens mandats locaux
    • Conseil municipal de Chambly (Oise)
      • Mandat du 14/03/1988 au 19/03/1989 : Adjoint au Maire
      • Mandat du 20/03/1989 au 18/06/1995 : Membre
      • Mandat du 19/06/1995 au 18/03/2001 : Maire
      • Mandat du 19/03/2001 au 09/03/2008 : Maire
    • Conseil général de l'Oise
      • Mandat du 03/10/1988 au 27/03/1994 : Membre du conseil général
      • Mandat du 28/03/1994 au 18/03/2001 : Membre du conseil général
    • Conseil régional de Picardie
      • Mandat du 17/03/1986 au 15/10/1988 : Membre du conseil régional
  • Fonctions dans les instances internationales ou judiciaires en cours
    • Membre de la section française de l'Assemblée parlementaire de la francophonie

Prises de positions

Sources d'informations

Positions

Merci d'enrichir cette partie en y rapportant les prises de positions de Michel Françaix concernant les sujets traités par La Quadrature du Net (consultez la page Aide:Memoire_politique pour savoir comment faire).

01/04/2009 Débats HADOPI :

J'ai eu le sentiment de faire un mauvais rêve : j'ai en effet entendu M. Lefebvre expliquer avec suffisance, sinon arrogance, que l'exception culturelle doit tout à l'actuelle majorité et que l'opposition ne s'est jamais intéressée à la culture ! Or qui a raboté depuis plusieurs années le budget de la culture ? Qui empêche le spectacle vivant de prendre toute sa place ? Qui, il y a quelques semaines à peine, ne voulait plus du prix unique du livre ?

Qui, en revanche, a mené en France une politique du cinéma lui permettant de continuer de vivre ? Vous prétendez, madame la ministre, vouloir sauver le cinéma français : or ce sont toutes les lois qui ont été adoptées à partir de la présidence de François Mitterrand qui l'ont permis, alors que le cinéma italien ou d'autres cinémas mourraient. Vous affirmez que le cinéma va mal et que le texte améliorera sa situation : vous savez bien que ce n'est pas vrai puisque, nous nous en félicitons tous, du reste, les spectateurs ont été plus nombreux à aller au cinéma en 2008 que l'année précédente. Vous luttez donc contre un phénomène qui ne s'est pas produit.

Par ailleurs, sans vouloir être désagréable, dois-je vous rappeler ce que vous avez fait des intermittents ? Vous avez un souffleur spécialiste assis derrière vous. C'est bien qu'il en existe encore, car savez-vous qu'au théâtre les souffleurs étaient tous des intermittents du spectacle ?

Je suis heureux de constater que vous en avez encore besoin. Sauvons aussi le statut des intermittents du spectacle car, sur le plan culturel, il n'y a pas photo !

Il ne s'agit ni de se laisser instrumentaliser par un texte dont on ignore les conséquences ni de défendre quelques industriels qui trouveraient leur compte à son adoption, mais de défendre le monde de la culture et l'ensemble des artistes. Aujourd'hui, ce n'est pas le piratage qui inquiète les chanteurs, les musiciens ou les cinéastes qui essaient de débuter dans leur profession, mais bien plutôt le fait de savoir s'ils auront des moyens pour assurer la diversité culturelle. Tel est, mes chers collègues, le souci qui devrait retenir toute votre attention.

30/03/2009 : diabolisation d'Internet, obsolescence du texte, incohérence des rapporteurs

Personne ne vous accuse de quoi que ce soit, mais je voudrais faire une mise au point. Nous avons deux rapporteurs. Le troisième ne s'est pas encore exprimé ce soir.

Je veux dire qu'il s'est exprimé dans la ligne de la commission ; ce n'est donc pas de lui que je parle.

Il y a d'abord le rapporteur Franck Riester, à qui l'on demande d'essayer, de temps en temps, de tenir compte de ce que dit l'opposition, sans caricaturer ses positions. Or, depuis le début, M. Riester répète que l'opposition n'a rien compris, qu'on ne peut rien reprendre de ses propositions, qui sont inintéressantes, et que seule la majorité sait.

Il y a une autre rapporteure, Mme Marland-Militello, pour laquelle j'ai beaucoup d'amitié, mais qui se contredit en très peu de temps, ce qui est assez désagréable. Quoique nous puissions voir les choses de façon optimiste, et imaginer que vous pourriez, madame la rapporteure, vous contredire dans trois semaines et ne pas voter le texte... Puisque vous y réfléchissez, vous devriez aller au bout de la logique !

Pour la suite des débats, je demande que les trois rapporteurs considèrent que l'opposition s'intéresse vraiment au texte, qu'elle représente des millions de Français, qui le jugent mauvais. Nous devrions pouvoir, dans la sérénité, souligner en quoi il est mauvais, en l'occurrence, en observant que, à quinze jours d'intervalle, la commission, ne sachant plus quoi penser, est revenue sur sa position.

[...]

Madame la ministre, je souhaiterais intervenir par amitié pour vous. Si vous voulez laisser une trace de ce que vous avez pu faire, on ne peut pas vous laisser aller droit dans le mur, comme vous le faites, aidée en cela par M. Lefebvre qui y va en klaxonnant pour nous y entraîner avec plus de force et de vigueur.

Présenter Internet comme le mal incarné me paraît vraiment être une très mauvaise chose. On me répondra que je caricature et que là n'est pas la question. Mais je me demande si on ne pourrait pas reprendre la proposition que vient de faire l'un de mes collègues afin de repenser tout le circuit de création artistique et la rémunération des auteurs, en refusant le conservatisme des poids lourds de la distribution de produits dits culturels. Ce serait bien plus à l'avantage des élus de la majorité de travailler dans ce sens que d'ajouter un nouveau texte législatif déjà obsolète avant d'avoir été voté.

Madame la ministre, Edgar Faure avait cette formule : « L'immobilisme est en marche et rien ne l'arrêtera ». Cela pourrait s'appliquer à votre proposition qui ne tient pas du tout compte de l'évolution de la société ni des aspirations d'un nombre croissant de Français, comme le confirment les messages qu'ils nous envoient chaque jour.