Le PS défend la culture : des preuves : Différence entre versions

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''La gauche défend plus que jamais la culture face à un contexte économique qui sert de prétexte à beaucoup de réformes du gouvernement, souvent injustifiées, mais dans le domaine de la culture, simplement choquantes.''"
 
''La gauche défend plus que jamais la culture face à un contexte économique qui sert de prétexte à beaucoup de réformes du gouvernement, souvent injustifiées, mais dans le domaine de la culture, simplement choquantes.''"
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Version du 10 février 2010 à 18:18


La gauche défendrait la culture.

"La gauche défend plus que jamais la culture face à un contexte économique qui sert de prétexte à beaucoup de réformes du gouvernement, souvent injustifiées, mais dans le domaine de la culture, simplement choquantes."

Voilà la conclusion du texte reproduit plus bas.

La gauche défendrait ou devrait défendre la culture. Dont acte.

HADOPI, loin de profiter à la culture, profitera à l'industrie du divertissement qui a commandé le projet de loi. On ne s'apesentira pas sur les lobbies qui, au plus haut niveau de l'Etat, ont défendu et poussé, pion après pion, à la présentation d'un tel projet de loi, dans l'indifférence totale... ou presque, notre Dossier et ce site tout entier en témoigne.

Est-ce là défendre la culture que de voter HADOPI ? A moins que l'on confonde divertissement et culture on devrait le nier.

Pourtant c'est le groupe PS au Sénat et ses alliés qui ont voté HADOPI. "A la quasi unanimité" vantait Mme Christine Albanel, qui trace depuis des mois le chemin de ce texte.

Pourtant c'est un membre (espagnol) du PSO qui a fourni un rapport pour le moins discutable sur le fond, mais discutable ni amendable dans les faits. Un rapport qui vante le filtrage, le contrôle d'internet.

Quelle est donc la position des socialistes ? En ont-ils une ? Se laisseront-ils bercer par les lobbies aussi influents que puissants ?

Nous ne pouvons que croire que le PS, et avec lui la gauche, et tous les autres partis du centre à la droite, défendront la Culture.

Nous ne pouvons que les remercier de ne pas adopter le texte "Création et internet", ainsi renommé sous de faux airs plaisants, mais aussi appelé HADOPI pour Haute Autorité, ou encore loi Olivennes de Denis Olivennes, alors PDG de la FNAC).

Ce texte condamne une certaine idée de la Culture, une de celles qui justifierait qu'on s'étonne que le ministère soit aussi celui de la "Communication", et peut-être demain du "Divertissement".

A l'heure où la crise gronde, où la rue s'élève sur le social, où l'enfumage devient une méthode de travail, Députés de la République, soyez présents et éclairés.

Refusez de brader, encore un peu plus, les libertés des citoyens qui vous ont élus, et avec elles l'intérêt public.

"Quand Nicolas Sarkozy décide de s’en prendre à la culture…

http://ps-scpo.over-blog.com/article-27726993.html

Sylvie Robert, secrétaire nationale à la culture au Parti socialiste, écrivait il y a peu : « Nous devons replacer l’art et la culture au centre de nos réflexions socialistes ».

Il ne fait aucun doute que ce n’est pas dans le contexte actuel qu’une telle phrase a le plus de résonnance. En ce moment, la culture, on s’en fout un peu… D’ailleurs Christine Albanel est devenue ministre de la culture et de la communication dans l’indifférence générale, ce qui en dit long sur l’image de la culture qu’a notre président. Certains s’interrogent encore sur le possible lien entre ces deux thèmes. Passons. Pendant que des gens se font licencier et que d’autres vivent au RMI depuis quelques années déjà, il faut avoir conscience de l’indécence du gaspillage de forces dans un domaine aussi inutile que celui de la culture.

Pourtant, en tant que socialistes, il faut oser dire que la culture n’a rien d’inutile. Le but premier de la gauche est de donner à l’individu les moyens de sa liberté, et pas comme à droite, faire comme si cette liberté était déjà acquise. Les moyens d’une liberté sont certes financiers, mais d’abord –avant tout ?- intellectuels. Ne jetons pas en ces temps de crise la culture par la fenêtre.

Ici comme ailleurs, Nicolas Sarkozy est très présent, même si ses actions sont moins médiatisées. Ce qui est étrange, étant donné l’ampleur des réformes qu’il propose. Il a en effet crée le 2 février 2009 le nouveau Conseil pour la création artistique, qu’il se chargera lui même de présider tandis que Christine Albanel en assurera la vice présidence.

Il lui a fixé pour mission d'impulser un « changement de culture » et pour ambition de faire de la culture « la réponse de la France à la crise économique ». Selon Nicolas Sarkozy, « encourager la diversité sans égard pour la qualité, ce serait possible dans une ère d'abondance. A l'ère de l'économie, il faut faire des choix, et des choix justes. »

De telles déclarations sont simplement choquantes. Depuis quand le politique exerce-t-il un contrôle rapproché sur la production culturelle ? Encore une fois, Nicolas Sarkozy franchit la ligne entre contrôle des politiques publiques et contrôle de l’objet des politiques publiques. Et quand cette ligne est franchie dans le domaine de la culture, c’est toute une liberté qui est remise en cause.

Il est important de souligner que le diagnostic de Nicolas Sarkozy se base sur des réalités. Depuis une vingtaine d’années, les politiques culturelles ont échoué dans leur but de démocratisation de la culture. On retrouve très souvent le même public dans les musées ou les théâtres. Une réforme était donc nécessaire.

Mais la réponse est-elle dans un « changement de culture » imposé par le Président de la République ? Que sont des « choix justes » dans la production culturelle ? Les artistes qui vendent, les artistes qui ont une dimension internationale, les artistes qui soutiennent la politique du gouvernement ? Une centralisation de ces décisions sous le contrôle du politique revient à museler l’expression artistique. A tuer toute possibilité de création pour tous les artistes qui ne rentrent pas dans la catégorie des choix justes.

Le désengagement de l’Etat dans le domaine de la culture, que ce soit en réformant le statut des intermittents ou en réduisant les subventions aux directions régionales de la culture (DRAC) est le corollaire de la politique culturelle de Sarkozy. Commencer par réduire les financements d’un domaine où l’on sait que plus d’investissements seraient nécessaires pour transformer l’échec des politiques en réussite donne le ton de la réforme.

Le Parti socialiste doit donc refuser de jeter la culture par la fenêtre sous prétexte de temps économiques difficiles. La solution de réforme des politiques culturelles portées par la gauche passe aujourd’hui par l’éducation artistique. Mettre la culture à portée de tous dès le plus jeune âge est le meilleur moyen de démocratiser la culture. L’éducation artistique ne se résume pas à son enseignement, et une telle politique doit être protéiforme, toucher les enfants autant que les adultes en rendant l’accès à la culture plus facile et moins coûteux. Le Parti socialiste doit également défendre le statut des intermittents, car la sauvegarde de leur métier est essentielle à la bonne marche de la culture française. Ce qui peut paraître à certains comme un privilège est souvent le minimum nécessaire à beaucoup d’artistes pour survivre. Si tout le monde connaît les grands artistes qui engrangent des recettes importantes, beaucoup d’artistes modestes exercent leur métier grâce à leur statut et leur travail est un véritable engagement dans une passion.

La gauche défend plus que jamais la culture face à un contexte économique qui sert de prétexte à beaucoup de réformes du gouvernement, souvent injustifiées, mais dans le domaine de la culture, simplement choquantes."

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