Etudes sur le partage de fichiers

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Études

Les pirates sont ceux qui achètent le plus de produits culturels

  • 2009/11/02 Les pirates dépensent plus dans la musique article français reprennant celui de BBC News traitant des résultats d'un sondage sur un millier de personnes concernant le piratage. La conclusion est que ceux qui « piratent » le plus sont également ceux qui dépensent le plus, que le prix actuel des morceaux est plus élevé que ce que les consommateurs sont prêts à payer. L'article traite aussi des différents sites de streaming utilisés par les sondés.
  • Un cabinet publie une étude établissant que les utilisateurs de réseaux P2P (Vuze) sont les meilleurs consommateurs pour Hollywood : « Introducing Hollywood's Best Custormers ». Source: Frank N. Magid Associates, Inc. - 02/06/2009.
  • Cette note de synthèse réalisée par Môle armoricain de recherche sur la société de l'information et les usages d'internet (M@RSOUIN) présente les principaux résultats d’une enquête sur la consommation de vidéos (plus largement sur la consommation de contenus audiovisuels) sur Internet. On s’attachera ici plus particulièrement à une vision statistique de la consommation de vidéos en ligne. Conclusion des auteurs de l'étude, "Les individus qui téléchargent des vidéos sur les réseaux P2P sont également ceux qui achètent le plus de DVD.".
  • Cette étude (2009) réalisée par la Business School of Norway montre que les gens qui échangent de la musique en achétent 10 fois plus que ceux qui ne partagent pas gratuitement. Source: Ars Technica - 20/04/09


  • Cette étude de 2007 commissionnée par le gouvernement canadien, démontre que les utilisateurs de logiciels peer-to-peer achètent plus de musique que ceux qui n’échangent pas.

Effets économiques du piratage

  • Un nouveau rapport (2009), commissionné par le gouvernement néerlandais, sur les conséquences économiques et culturelles du partage de fichiers sur les industries de la musique, du cinéma et du jeu vidéo conclut que le téléchargement illégal a un effet global positif sur l’économie.
  • Cet article de news.com explique qu’un ré-équilibrage entre petits et gros acteurs du marché du disque serait déjà perceptible, sous l’influence des réseaux peer-to-peer.
  • Cette tendance semble être confirmée par une étude de 2004 de D.Blackburn, doctorant de Harvard On-line piracy and Recorded Music Sales. Cette étude, bien que ne prenant pas en compte la reprise des ventes de CD aux USA pour l’année 2004 (suite à une légère baisse des prix de vente), est assez précise sur la dynamique des ventes de CD. Un tableau page 32 est assez parlant sur le fait que les 75% plus "petits" artistes des ventes ne seraient absolument pas affectés par le téléchargement, et que seul les 25% les plus vendus en souffriraient potentiellement.
  • Ces résultats semblent confirmer cette étude de 2004 de la Harvard Business School, "The effect of file sharing on record sales - An empirical analysis", qui a pourtant été critiquée depuis, car ne comparant que le téléchargement à une semaine donnée aux ventes de CD à cette même semaine. D’autres études sont plus pessimistes : Celle de 2003 effectuée par la FNAC  (si quelqu'un a un lien vers l´étude?), basée sur des entretiens avec de nombreux acteurs du secteur de la musique, montre que sur les 15% de baisse du marché français en 2003, le peer-to-peer ne serait responsable que de 2 à 3 points de baisse.
  • La thèse d’économie de Éric Boorstin, de l’université de Princeton, "Music Sales in the Age of File Sharing" pousse très loin le détail de l’analyse économétrique. Elle conclut que le peer to peer aurait un impact négatif sur les achats de CD par les plus jeunes, mais un impact positif sur les achats des plus agés, et que les deux effets cumulés donneraient un effet neutre, sinon positif. E.Boorstin détaille en outre les nombreux chiffres des ventes de disques (intéressant de voir le doublement du chiffre d’affaire entre 1983 et 1993 par exemple, ainsi que les cycles de vie des différents supports) et énonce les diverses causes qui pourraient être à l’origine des baisses des ventes de CD constatées récemment : fin de vie du support CD, dernières cassettes audio vendues, nouveaux usages sociaux, choix artistiques des majors de moins en moins risqués, etc.
  • Un rapport de l'OCDE de Novembre 2005, "Contenus numériques haut débit : la musique", dresse un panorama très complet et chiffré sur l'historique de la filière musicale, l'évolution de ses modèles économiques, la place d'Internet et du peer-to-peer.

«Quoi qu’il en soit, le téléchargement de musique en P2P ne conduit pas tous les utilisateurs à substituer systématiquement ce type d’acquisition aux modes traditionnels de consommation. Il est par conséquent difficile d’établir « le coût du partage illégal de fichiers ». Cette difficulté est reflétée dans les résultats des études sur la question et dans les critiques méthodologiques dont ont pu faire l’objet ces études (faibles taux de réponse, défauts de conception des études, problèmes de définition des modèles pour les travaux empiriques, etc.). Certaines études démontrent que le partage non autorisé de fichiers a un effet négatif sur les ventes de musique, mais d’autres démontrent qu’il a un effet positif ; et d’autres encore concluent qu’il a un impact nul. D’après certains, les utilisateurs substituent le téléchargement à l’achat légal, ce qui réduit les ventes, mais d’autres avancent que le partage de fichiers permet de découvrir certaines musiques avant de les acheter. La plupart des études confirment que ces deux phénomènes opèrent en même temps – selon les utilisateurs : le partage non autorisé de fichiers conduit certains à augmenter leur consommation et d’autres à la réduire.»

  • Sur le rapport des artistes (enfin ceux qui ne sont pas manipulés par leur producteur) aux technologies de l’information, une étude du Pew Internet and American Life Project, intitulée "Artists, Musicians, and the Internet", démontre que sur 2755 artistes interrogés, 3% pensent qu’"Internet rendrait difficile de protéger son art contre le piratage ou les utilisation non autorisées", contre 79% qui pensent que ça n’aurait aucun effet (voir p.24 de l’étude). Ils semblent en revanche être nombreux à voir la distribution par Internet comme une source supplémentaire d’opportunités, de promotion voire de rémunération.

Champions du monde du piratage

  • 2009/09 - Un sondage effectué entre janvier et mars 2009 dans 12 pays auprès de 6500 internautes par IPSOS Allemagne tend à montrer que les internautes français ne sont pas les champions du monde du piratage. Cette étude montre aussi qu'en Allemagne les "pirates" sont de meilleurs consommateurs de culture "légale" par rapport aux internautes allemands ne pratiquant pas le "piratage". Sources: tempsreel.nouvelobs.com 21/09/2009 pcinpact.com 21/09/2009 ecrans.fr 22/09/2009

Adaptation aux nouvelles technologies

  • Axée principalement sur la mesure du nombre d’utilisateurs de p2p, dans ses différents pays, ainsi que d’autres mesures purement factuelles (nombre d’utilisateurs partageant, évolution de ce nombre, etc.), cette étude de l’OCDE "Peer to Peer Networks in OECD Countries" semble assez objective. Bien que restant neutre sur l’impact qu’aurait le p2p sur la ""crise"" de l’industrie du disque, elle met en lumière de nombreuses applications commerciales rendues possibles par ces technologies.
  • Enfin, afin de prendre un peu de recul historique par rapport aux sanglots des industriels du disque, un remarquable travail de Marc Bourreau (Économiste, maître de conférences à l’ENST, Département EGSH / Department of Economics et CREST-LEI.) et Benjamin Labarthe-Piol, "Le peer to peer et la crise de l’industrie du disque : une perspective historique" démontre que depuis sa création, l’industrie du disque a de nombreuses fois hurlé que "XXXXX va tuer l’industrie du disque" (remplacer "XXXXX" par "le piano mécanique", "la musique à la radio", "la cassette audio", etc.). L’étude explique que si l’industrie n’a jamais disparu c’est parce qu’au bout d’un certain temps elle a toujours fini par s’adapter aux innovations technologiques.

Documents divers

Rapports

Le Rapport de Jean Cedras sur la riposte graduée, enterré par le cabinet de Renaud Donnedieu de Vabres lorsqu'il était en poste au ministère de la culture