État urgence/Analyse : Différence entre versions

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(Nouvel article 6.1 - Dissolution d'associations ou groupements de faits)
(Analyse des amendements déposés en commission des Lois)
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== Analyse des amendements déposés en commission des Lois ==
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== Analyse des amendements adoptés en commission des Lois ==
  
 
=== Article 1 - Prolongation 3 mois ===
 
=== Article 1 - Prolongation 3 mois ===

Version du 18 novembre 2015 à 17:05

Article 1

Prolongation de 3 mois sans justification

Modification de l'article 6 - Assignation à résidence

Dans la loi actuelle, l'assignation à résidence doit se faire dans une circonscription ou une localité de toute personne résidant dans la zone faisant l'objet d'un état d'urgence. Le projet de loi prévoit qu'elle puisse être prononcée dans les lieux fixés par le ministre de l'intérieur. La formulation est plus vague et permet de définir un lieu (quartier, commune ou autre).

D'autre part, l'assignation à résidence dans la loi ne peut être prononcée que pour les personnes "dont l'activité s'avère dangereuse pour la sécurité et l'ordre publics". Le projet de loi prévoit quant à lui de s'appliquer au personnes pour lesquelles il existe des "raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l'ordre publics".

  • Aucune définition de "raisons sérieuses" n'est donnée. L'étude d'impact explique que les personnes visées sont celles "qui ont appelé l'attention des services de police ou de renseignement par leur comportement ou leurs fréquentations, propos ou projets".
  • Il s'agit désormais de prévenir une menace. Cette menace ne doit pas nécessairement être grave, mais simplement viser la sécurité et l'ordre public.

Cette disposition s'avère extrêmement vague et pourrait permettre d'assigner à résidence un grand nombre de personnes qui seraient ressorties des techniques de renseignement (via la surveillance algorithmique par exemple) et qui pourraient être tout à fait innocentes. En outre, le champ d'application est extrêmement large et ne s'applique pas seulement au terrorisme, mais peut s'appliquer à des rassemblements par exemple.

De nouvelles dispositions sont aussi introduites sur les modalités de l'assignation à résidence : escorte par des forces de l'ordre, pointage, remise des documents d'identité.

Nouvel article 6.1 - Dissolution d'associations ou groupements de faits

Le projet de loi introduit un nouvel article visant à permettre une dissolution administrative des associations ou groupements de faits sous deux conditions cumulatives :

  • ces associations ou groupements doivent participer "à la commission d'actes portant une atteinte grave à l'ordre public, ou dont les activités facilitent cette commission ou y incitent"
  • et qui "comprennent, en leur sein, ou parmi leurs relations habituelles" des personnes assignées à résidence sur base de la loi.
  • alinéa 15 - ces mesures ne cessent pas après la fin de l'état d'urgence

Art 11 modifié pour notamment perquisition sur systèmes IT

  • permet perquisition sur le système / équipement dans les lieux *ET*

accessible depuis le système initial

  • perquisition pas possible chez les professions protégées (lieu de

travail)

  • Information du procureur de la Rép obligatoire et présence d'un OPJ

La partie sur le contrôle de la presse et de la culture (ciné, etc.) semble être supprimée.

Modification de l'art.13 - augmentation des peines

Article 5

Application des techniques de renseignement pour la prévention des groupements dissous dans le cadre de l'état d'urgence.


Analyse des amendements adoptés en commission des Lois

Article 1 - Prolongation 3 mois

Articles 2 et 3

Article 4

1° Assignation à résidence

2° Obligations des assignés à résidence

3° Dissolution d'associations et groupes

4° Contrôle du juge administratif

5° Perquisitions

6° Peines encourues

Article 5

Article 6